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Le
troisième aéroport :
Le 24 janvier 2001 le Ministre de l'Equipement, des
transports et du Logement Jean-claude GAYSSOT nous écrivait "
…une nouvelle plate-forme à vocation internationale est apparue
nécessaire pour répondre à la croissance du trafic
aérien induit par les populations et les activités de l'Ile-de-France
et des régions voisines.
La localisation de cette nouvelle plate-forme sera arrêtée
à l'issue d'un débat public, organisé sous l'égide
de la Commission Nationale de Débat Public, en prenant en, compte
l'intérêt des sites potentiels en terme d'aménagement
du territoire, leur pertinence dans l'économie des transports aériens,
les contraintes de la navigation aérienne, les potentialités
offertes pour la desserte terrestre, ainsi que le contexte physique et
environnemental. ".
Cette commission indépendante, dont la création remonte
à la loi BARNIER du 2 février 1995, a pour charge d'organiser
la concertation. Après un démarrage difficile, elle est
aujourd'hui en place. Elle est composée de parlementaires, d'élus
locaux, de juristes ainsi que de représentants d'associations de
protection de l'environnement. Elle est chargée, dans le cas présent,
d'éclairer le gouvernement sur l'implantation du 3ème aéroport
parisien. Son président actuel est Monsieur Pierre ZEMOR conseiller
d'Etat, lequel a créé au sein de la CNDP une commission
appelée DUCSAI (pourquoi faire simple quand on sait faire compliqué…)
laquelle est en fait une sous commission présentant toutefois la
possibilité donnée à tout le monde de participer
au débat. Bref le débat est dans la rue et on n'a pas fini
d'en entendre parler à en juger, par exemple par les positions
prises par le Conseil Général des Yvelines qui d'emblée
fait resurgir le vieux démon du phénomène NIMBY (No
In My Back Yard) : oui au 3ème aéroport, mais chez les autres
!
Il faudra cependant se presser car le premier ministre L JOSPIN a demandé
la remise de ce rapport pour octobre prochain et que pendant ce temps
à ROISSY-CHARLES de GAULLE le trafic a augmenté en mars-avril
2001 de 4,7 % pour les passagers et 4,39 % pour les vols par rapport à
la même période en 2000.
A ce rythme, selon nos calculs, nous atteindrons à fin 2001 les
51 millions de passagers et 540.000 mouvements à ROISSY, alors
que le plafond politique avait été fixé à
55 millions de passagers et 550.000 mouvements pour 2007. Il sera donc
atteint dès 2002 alors que le 3ème aéroport ne sera
pas opérationnel avant 2015 au mieux.
Bref, c'est la quadrature du cercle !
Le Projet de Réorganisation
de la Circulation Aérienne en Région Parisienne :
Deux réunions du groupe de suivi départemental
dont notre association fait partie, présidées par M. Bernard
PREVOST, préfet des Yvelines, ont eu lieu sur le sujet en Préfecture
les 28 mars et 12 juin.
Parlementaires, élus et représentants d'associations ont
unanimement vivement dénoncé ce projet qui se traduirait
par d'importantes nuisances supplémentaires, s'il était
adopté.
A Maisons-Laffitte, le conseil municipal au cours de sa séance
du 4 avril a voté à l'unanimité une motion de protestation
qui a été adressée au préfet.
Nous devons dire non à ce projet non seulement à cause
des nuisances supplémentaires engendrées, mais aussi parce
que :
-ce projet a pour but en raison de la saturation inéluctable de
Roissy, de créer de nouvelles entrées et faire sauter tous
les goulets d'étranglement existants afin de permettre de porter
à 80 millions de passagers le trafic de Roissy ce qui correspondra
à sa saturation physique avec les 4 pistes en service.
-ce projet va à l'encontre des engagements pris par JC GAYSSOT,
donc de l'Etat, de respecter les chiffres auxquels il s'était engagé
précédemment à ne pas dépasser soit 55 millions
de passagers et 550.000 mouvements.
-ce projet va à l'encontre de toute sécurité et accroît
considérablement les risques d'accident.
-enfin et surtout, les avions ne doivent pas survoler les zones urbanisées,
qu'il s'agisse de Paris comme de l'agglomération francilienne.
Ils doivent contourner Paris au large de toute zone urbaine dense. Cela
est tout à fait faisable, un détour vaut bien une mise en
attente prolongée pour saturation à l'atterrissage.
A + B = vols supplémentaires = par jour 120 à l'atterrissage
+ 60 au décollage = 180, en plus des vols existants
En tous cas la manifestation du 20 mai au Champ de Mars
a été un succès et la preuve d'un ras-le-bol général.
Nous continuons à suivre l'évolution de ce projet de très
près.