Les
nuisances
Aériennes
Nous avons participé le 21 octobre 2002 au Palais Bourbon aux
2ème rencontres parlementaires de l'Association " Ville
et Aéroport " ayant pour thème : Les retombées
économiques et fiscales des grands sites aéroportuaires
français.
Si vous constatez aujourd'hui une diminution des nuisances aériennes
au-dessus de vos têtes, ne vous réjouissez pas trop vite.
En effet, ce colloque qui réunissait des intervenants de haut
niveau tant politiques que responsables de la circulation aérienne,
a eu pour mérite, en raison de la présence de nombreuses
associations, de soulever à nouveau le problème des nuisances
aériennes.
Pour nous résumer et les rapports de séance en notre possession
en témoignent, (EUROCONTROL et DGAC - direction générale
de l'aviation civile) le transport aérien dans les conditions
de reprise actuelles risque de doubler à l'horizon 2015 - 2020.
Va donc se reposer la question du troisième aéroport dont
l'implantation sur le site de Chaulnes -près d'Amiens - a été
si promptement et curieusement annulée par monsieur le Ministre
Gilles de ROBIEN. A ce sujet, nous avons en notre possession une intéressante
(et très onéreuse) enquête effectuée par
une société anglaise MVA Ltd pour le compte d'une association
dénommée SANA TERRA et dont le siège social est
précisément à la mairie de Chaulnes. Elle s'intitule
" Association Nationale pour un développement picard sans
troisième aéroport " avec pour devise " Ni ici,
ni ailleurs, mais autrement ".
Cette étude aurait été financée, nous dit
on, à hauteur de 100 000 Euros par le Conseil Général
de la Somme ?
Vaste programme, car nous ne voyons pas comment avec les infrastructures
actuelles françaises, par exemple à Roissy, on pourra
techniquement
recevoir dans 15 ans 1.200.000 mouvements d'aéronefs, au lieu
de 600.000 actuellement et 100 millions de passagers au lieu de 50 millions
actuellement ?
Une situation inquiétante à suivre de près. Ne
vous réjouissez donc pas trop vite.
Les
inondations
Un sujet d'actualité traité particulièrement sur
notre site Internet, cartes en couleur à l'appui.
Sujet également bien exposé comme le précédent
par nos amis associatifs d'Ile-de-France Environnement et leur secrétaire
général Gérard SOUCHARD, intervenant à notre
assemblée générale du 26 octobre au château
de Maisons.
Sujet également bien cadré au cours de la cession de formation
organisée par IDF Environnement le 16 novembre 2002 à
Paris sur le risque inondation avec des intervenants qualifiés
des services de l'Etat dont la DIREN (Direction régionale de
l'Environnement).
Il nous semble que les récentes photos ci-contre datant de la
crue de mars 2001 sont éloquentes sur ce que pourraient être
les conséquences d'une inondation du type de la crue de 1910
dans la ZAC de l'entrée de Maisons et… ailleurs dans notre ville,
sachant que le niveau de la crue de 1910 est supérieur de
3,40 mètres à celle de 2001 et que tous les spécialistes
s'accordent à dire qu'il sera atteint et possiblement dépassé
à l'avenir…
La
station d'épuration Seine Aval d'Achères
Gérée par le SIAAP (Syndicat Interdépartemental
pour l'Assainissement de l'Agglomération Parisienne), c'est aujourd'hui
:
- Une capacité de traitement par temps sec de 2.100.000 m3 par
jour, soit 24m3 par seconde d'eaux usées d'une population de
plus de 8 millions d'habitants (Paris, départements limitrophes
et 180 autres communes de l'Ile-de-France).
- Le rejet en Seine d'autant d'eau traitée, avec les moyens actuels,
correspondant à près de 10% du débit moyen de la
Seine, 25% du débit moyen de l'Oise.
- Des débits de pointe par temps de pluie pouvant atteindre 70m3
par seconde soit près de 30% du débit moyen de la Seine,
75% du débit moyen de l'Oise, les excédents non traités
étant rejetés en Seine.
C'est par conséquent un affluent non négligeable de
la Seine perturbant et ralentissant l'écoulement du fleuve au
niveau d'Achères, dont il conviendrait de tenir compte dans les
plans de préventions des inondations (PPRI) !
Mais, c'est aussi une grande nuisance olfactive par :
" La production " de 140.000 tonnes de boues par an, soit
près de 400 tonnes par jour, aujourd'hui " valorisées
" dans l'agriculture.
Avec les nouvelles
installations de traitement des eaux de pluie, cette quantité
ne peut qu'augmenter.
Que faire de ces boues qui rencontrent des problèmes d'acceptation
dans l'agriculture et désormais de mise en décharge? les
incinérer ? où, comment, par qui et à partir de
quand ?
En tous cas le SIAAP a annoncé la mise en service sur le site
d'Achères d'incinérateurs pilotes industriels opérationnels
dès 2003.
Séchage thermique ou autre, c'est encore une situation à
suivre de (très) près dans le cadre du schéma général
d'assainissement de la région parisienne.
C'est pourquoi nous avons demandé à Monsieur le Préfet
des Yvelines une réunion de l'Observatoire de l'Environnement
de Fromainville et de l'ISESA (Instance du Suivi des Etudes de la Station
d'Achères) organismes auxquels notre association participe.
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