40 ans de relations amicales.
La
situation jusqu’en juin 2003 :
Notre association et l’ASP ont, au moins, un objectif commun, lutter
contre les atteintes à notre environnement résultant principalement
d’une densification urbaine croissante.
Il existe cependant entre elles, une différence fondamentale
quant à la façon de l’atteindre.
En effet, l’ASP est soumise à trois contraintes
qu’elle ne peut négliger :
- Etablissement public administratif, elle est sous la tutelle étroite
du Préfet des Yvelines.
- Elle doit assurer l’exécution et le financement des travaux
d’entretien du Parc, ce qui est sa mission principale, mais ses ressources
propres n’y suffisant pas, elle est obligée d’obtenir, de la
commune surtout, des subventions pour réaliser l’équilibre
de son budget.
- Elle ne peut enfin agir que dans le cadre relativement étroit
du respect des dispositions du cahier des charges de J. LAFFITTE.
La SAUVEGARDE, pour sa part, n’a pas ces contraintes :
Elle peut agir d’une façon beaucoup plus large, rapide, souple
et systématique et a, en conséquence, érigé
en axiome son soutien à l’ASP. Celle-ci de son coté, a
respecté jusqu'à ce jour ce contrat tacite en soutenant
pour sa part, autant que cela lui était possible, le combat que
nous menons.
La répartition des taches semblait donc avoir été
résolue harmonieusement et efficacement depuis 40 ans.
•
L’initiative récente de l’ASP :
C’est donc avec étonnement que nous avons appris en juin 2003
la création d’une association de la loi de 1901 satellite de
l’ASP par certains syndics du Parc avec la bénédiction
du Président-Directeur qui en est d’ailleurs le Vice-Président.
En fait une deuxième SAUVEGARDE car son objet
social est très voisin du nôtre. Les raisons justifiant
cette décision ont été abondamment évoquées
par lui à l’occasion de l’assemblée générale
de l’ASP en juin 2003 et aussi dans le N° 29 de septembre 2003 du
" Parc actualité ".
Nous les citerons bien entendu puis nous dirons ce que nous en pensons
et pour conclure, confrontés à une situation nouvelle
et inattendue, nous préciserons quelle sera désormais
l’attitude de La SAUVEGARDE vis-à-vis de l’ASP.
•
Sa justification d’après son Président-Directeur :
A partir d’un constat (l’importance du Parc dans la
commune), il justifie sa décision par deux arguments
que nous allons développer.
Le constat :
L’ASP, comme nous d’ailleurs, pense qu’elle doit être, vu la place
que le Parc occupe dans la commune, un véritable partenaire de
la municipalité dans l’élaboration des documents d’urbanisme
locaux (1).
Les arguments :
a / La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) du 13 décembre
2000, selon le Président-Directeur, n’a réservé
le droit d’être consulté qu’aux seules associations loi
de 1901 agréées, comme La SAUVEGARDE et " dont l’ASP
ne fait pas partie puisqu’elle est un établissement public ".
Il ajoute qu’on peut penser que le Maire consultera néammoins
l’ASP comme cela se faisait avant la loi SRU, mais " ce serait
à son seul bon plaisir ".
On pourrait donc craindre qu’il s’en abstienne. Mais, toujours selon
le Président Directeur, ce n’est pas le cas du Maire J. MYARD.
l’ASP n’envisage donc cette hypothèse désagréable
que pour les successeurs de J. MYARD.
Pourquoi, encore selon lui, vu les relations privilégiées
entre La SAUVEGARDE et l’ASP, ne pas utiliser notre association pour
transmettre officiellement les vues de l’ASPau Maire. Cela peut sembler
tentant et de nature à résoudre le problème, mais
cette solution présente l’inconvénient pour l’ASP à
" se dessaisir de sa capacité d’intervention ".
En effet, toujours d’après ce que dit le Président-Directeur
de l’ASP, certains dirigeants de La SAUVEGARDE, sont également
des conseillers municipaux, de plus dans l’opposition et il est évident
que le dialogue entre les deux parties (le Maire et La SAUVEGARDE) pourrait,
nous le citons une fois encore, " avoir des pensées préjudiciables
à une bonne réception des propositions de cette association
".
Pour résoudre le problème, comme il l’ajoute, il faut
créer une autre association loi de 1901 qui une fois agréée
sera officiellement habilitée à intervenir dans la procédure
d’élaboration des documents d’urbanisme intéressant la
commune et transmettre ainsi officiellement les vues de l’ASP au Maire.
Cela ne changera rien, conclut-il , à la situation existante
entre La SAUVEGARDE et l’ASP puisqu’en fait il s’agit de défendre
la même cause.
•
Que faut-il penser de cette argumentation ?
u Elle nous a beaucoup surpris, en effet : la position du Président-Directeur
de l’ASP peut paraître à première vue fondée,
notamment en raison du changement législatif majeur intervenu
en 2000 avec la loi SRU qui, toujours selon lui, a profondément
modifié la situation légale avant cette date en matière
de consultation dans la procédure d’élaboration des documents
d’urbanisme concernant la commune.
Oui mais voilà, en réalité cette loi n’a
rien changé à la situation légale préexistante
pour La SAUVEGARDE comme pour l’ASP. Il suffit pour s’en assurer
de consulter le code de l’urbanisme (2).
Mieux encore, rien n’a changé dans ce domaine pour La
SAUVEGARDE comme pour l’ASP depuis près de 27 ans !
Les associations de la loi de 1901 agréées comme La SAUVEGARDE
doivent être consultées à leur demande (un refus
de consultation entacherait toute la procédure d’illégalité).
Ce n’est pas le cas des associations syndicales de propriétaires
comme l’ASP, un point c’est tout.
La loi SRU enfin a été profondément remaniée
en juillet 2003 et encore une fois, rien n’a été changé
pour La SAUVEGARDE comme pour l ‘ASP en matière de consultation
dans la procédure d’élaboration des documents d’urbanisme
concernant la commune.
Il suffit encore de se reporter au texte de la loi pour s’en assurer.
Les maires successifs de Maisons-Laffitte ont toujours été
conscients de l’importance particulière du Parc dans la commune
et ont donc toujours consulté l’ASP lors de l’élaboration
des documents d’urbanisme.
Le Maire actuellement en fonction Monsieur J. MYARD, selon les déclarations
tant verbales qu’écrites du Président-Directeur de l’ASP
n’a jamais dérogé et ne dérogera pas a cette règle.
L’ASP n’a donc jamais eu besoin de La SAUVEGARDE pour transmettre
ses vues et n’en a toujours pas besoin après la loi SRU.
Prétendre fonder aujourd’hui le changement radical de l’ASP vis-à-vis
de La SAUVEGARDE sur l’attitude hypothétique et de plus dans
un avenir imprévisible d’un successeur de J. MYARD nous paraît
pour le moins étrange…
•
La position de La SAUVEGARDE face à ce nouveau contexte :
Que dire pour résumer ce qui précède ?
Le Président-Directeur de l’ASP se basant, comme nous l’avons
montré, sur des raisons légales inexistantes et
une dégradation hypothétique dans un avenir indéterminé
des relations avec la mairie, toujours bonnes à ce jour,
a créé une association de la loi 1901 satellite de l’ASP
avec un objet social très proche de celui de La SAUVEGARDE.
Il semble clair qu’en agissant ainsi, il a peut être négligé
ou sous-estimé le risque de confusion dans les esprits,
de division dans le Parc et de récupération par d’autres.
Il a, malgré tout, décidé de le prendre. Pourquoi
cette décision, pourquoi ce revirement et pourquoi maintenant
? Pourquoi la justifier comme il l’a fait ? Nous ne le savons pas, mais
sommes bien obligés d’en prendre acte.
Notre association se bat depuis 40 ans pour défendre
le Parc et son environnement avec foi et constance.
Elle est agréée pour ses actions en faveur de la protection
de la nature, de l’environnement et de l’amélioration du cadre
de vie par arrêté préfectoral depuis 25 ans, ce
qui est le garant de sa maturité et du sérieux de sa gestion
ainsi que des actions qu’elle mène.
Nous avons en conséquence, décidé qu’il était
plus utile de conserver l’attitude qui a toujours été
la nôtre, plutôt que d’engager un combat fratricide, destructeur
avec l’ASP que certains appellent, peut-être de leurs vœux.
Nous continuerons donc avec discernement à soutenir comme
nous l’entendrons les actions menées par l’ASP pour
la protection du Parc, de son environnement et la défense du
cahier des charges de J. LAFFITTE.
Nous nous opposerons, comme avant, à toute action qui
ne correspondra plus, selon nous, à ce critère.
Nous ne resterons cependant pas silencieux et réagirons avec
force si l’ASP pour une raison ou une autre ne fait rien, ou insuffisamment,
au cas ou le Parc, son environnement, sa pérennité ou
le sens de son cahier des charges seraient menacés.
En effet l’avenir du Parc tel que nous l’aimons ne peut pas nous permettre
de nous tromper d’adversaire.
Le bureau de La Sauvegarde.
(1)
A l’échelon de la commune le POS devenu PLU (plan local d’urbanisme)
et à plus grande échelle le SCOT (Schéma de Cohérence
Territoriale ).
(2) Cf l’article L – 121- 8 ancien ( loi du 31 – 12 - 1976) devenu l’article
L – 121 – 5 (loi du 13 – 12 - 2000).du même code de l’urbanisme
dans ses éditions les plus récentes.
Souvenir...Souvenirs
Janvier
1981 Voeux de L'ASP de gauche à
droite, Guy RADIUS trésorier, F NIBELLE secrétaire gégéral,
F DELAGE vice président, JC GOAS Président, Eric de GREMONT
sous -préfet de ST Germain en Laye, P DUPRES maire de Maisons-Laffitte,
P BOURSON député des Yvelines et maire de Carrière-sur-seine
Janvier
1982
Voeux de L'ASP de gauche à droite,
F DELAGE,P DUPRES maire de Maisons-Laffitte,JC GOAS,
F NIBELLE, J LE GARS député des Yvelynes, H SOUILLARD
trésorier
Janvier
1984
Voeux de L'ASP de gauche à droite,C GIRAUD, JC GOAS, P DUPRES
janvier
1985
Voeux de L'ASP de gauche à droite,J QUIBEL maire adjoint, ZERMATI
secrétaire généralde l'ASP JC GOAS président
d'honneur C GIRAUD président
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